Pendant ma semaine de vacances, j'ai décidé de laisser la parole à un de mes vieux camarades ! J'ai partagé des heures entières de travail avec lui et il incarne à mes yeux une amitié sincère et l'amour du travail bien fait ! Il m'a fait l'honneur de me faire copie d'un courriel qu'il a envoyé à Alain Vidalies au sujet de sa retraite et comme il n'est pas le seul concerné.... Je vous propose de découvrir un de ces scandales qui font crier à l'injustice...
Bonjour Alain,
Tu as questionné le gouvernement,
le 21 octobre 2008, sur les départs en retraite anticipée pour carrière
longue de ceux qui ont commencé à travailler dès leur jeune âge.
Étant concerné par cette mesure, je viens ici t’apporter mon témoignage.
J’ai commencé mon apprentissage (compositeur typographe) le 1er septembre 1966, à 14 ans et demi.
Aujourd’hui et ce depuis
1997, je suis imprimeur au sein de la Fédération du Finistère du
Parti Socialiste où, toutes les semaines, j’imprime le Cap Finistère,
que tu connais je pense, (5 000 exemplaires adressés aux adhérents
et sympathisants), ainsi que différents tracts, journaux et imprimés
pour les campagnes électorales ou les sections de la Fédération 29.
Mais, au cours de ma carrière, j’ai pris des congés sabbatiques, ce qui fait que je me retrouve « couillonné » par la nouvelle mesure tombée en juillet 2008. Et, par-dessus le marché, depuis mi-octobre dernier, le rachat de trimestres manquants des années incomplètes n’est plus pris en compte ! Sans cela, en septembre dernier, j’avais la quille !
Les portes du lycée était encore trop étroites pour accueillir tous les jeunes car la société d'alors demandait des bras et non des cerveaux. Notre scolarité n’a, bien entendu, pas pesé lourd dans le budget de l’État à cette époque.
L’école étant devenue obligatoire jusqu’à 16 ans pour ceux nés en 1953, sauf dérogation, rares sont ceux qui, nés en 1952 et après, ont commencé leur carrière à quatorze ans !
Nous sommes en queue de peloton
et cela fait très peu de personnes qui s’estiment flouées par cette
mesure… Et, encore, j’ai la chance d’avoir progressé dans différents
métiers passionnants ; mais beaucoup ont trimé sur les chantiers, les
ateliers, sous-qualifiés et payés au lance-pierre.
Aujourd’hui, quelqu’un, né en 1949, peut partir avec 161 trimestres ; mais nous, qui sommes nés en 1952, on nous demande 172 trimestres ! Deux poids, deux mesures… discriminatoires ?
Autres comparaisons : une personne qui a 60 ans et préfère attendre pour partir, cela lui augmentera sa retraite de base de 5 % par année supplémentaire ; telle autre peut prendre sa retraite et la cumuler avec un nouvel emploi.
Et nous, on doit applaudir cette injustice ?
C’est pour cela que je veux, comme le demande le Parti Socialiste, l’abrogation de cette mesure inégalitaire.
La CFDT, sur son site, essaye de nous aider :
http://www.cfdt-retraites.fr/
Et beaucoup de camarades, élus et adhérents, socialistes finistériens ont déjà signé une pétition qui circule :
mais cela suffira-t-il ?
C’est pourquoi, je viens te solliciter et t’encourager à remettre l’ouvrage sur le métier.
Merci de m’avoir accordé ton attention. Je suis à ta disposition pour tous compléments d’information.
Amitiés socialistes.
Valentin COAT
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