Quelques réflexions liées à la Coupe du monde et aux soubresauts que peut connaître ce pays :
- "les journalistes sont des méchants qui n'aiment pas l'équipe de France".Cette phrase nous n'arrêtons plus de l'entendre... Cela est surprenant. Pour une fois, les journalistes n'ont dit à l'époque que ce que les Français pensaient majoritairement. Un match fait oublier l'autre. Le consumérisme au service des supporters à la mémoire courte. Moi, je n'oublie pas que l'Equipe de France n'a pas été rassurante face à la Corée, le Togo ou encore contre la Suisse. Je constate qu'effectivement le match contre l'Espagne était d'une autre teneur : volonté offensive, effort défensif, mais aussi joie de vivre et plaisirs avec la course de Ribéry vers les remplacants après son but ou le saut de Titi sur le dos de Doménech. Mais ces Français qui dénoncent aujourd'hui la presse faisaient partie des 69% des Français inquiets dans le match contre le Togo...
>>> Juste parce que cette évolution en l'espace de 10 jours, les Français démentent les sondages d'un jour J et disent exactement l'inverse. Comme le rappelle souvent les instituts de sondage, ils ne donnent qu'une image à un instant que ce soit deux jours avant un moment fatidique, 1 an avant ou trois jours plus tard. Il faut méditer ces éléments là avant de prendre une décision engageant durablement l'avenir.
- "L'arbitre sera espagnol, c'est scandaleux" est la deuxième phrase la plus entendue cette semaine et voilà, ce que répond Domenech : " Je trouve qu'on n'a pas fait de cadeau à l'arbitre. Je ne doute pas de son honnêteté mais c'est le mettre dans une situation difficile car toutes ses décisions seront teintées par notre match précédent. Le plus à plaindre, c'est lui. Il aura une pression démesurée par rapport à la situation."
Et bien, je suis content d'entendre cette phrase concernant M. Médina Cantalejo. Les Français sont les seuls à faire ce genre de réflexions. En effet, les arbitres les meilleurs (même si cette affirmation est contestable) jouent dans les grands championnats : France, Angleterre, Espagne, Italie, Brésil... Que n'auraient pas entendu si l'arbitre était allemand, anglais ou pire italien... Un arbitre est un arbitre. Parfois, il est mauvais, parfois il est bon, mais on doit préjuger qu'il est honnête, autrement, il faut arrêter de regarder le sport.
>> Aujourd'hui, notre époque amène à croire en la malhonneté d'abord et avant tout. La présomption d'innocence doit exister et être défendue. L'exemplarité doit exister et être forte quand nous voulons défendre une vision d'une démocratie forte et pleinement républicaine et craindre la malhonneteté des institutions est un mal français... Parce que souvent cette exemplarité manque.
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